Pour la version actuelle, s’adresser à l’école.

Projet pédagogique de

l’école Libre de Saint-Marc (version d’origine, 2017)

Notre école vise

l’acquisition des bases traditionnelles du programme officiel des écoles libres, des Socles de compétences, ainsi que le développement global de l’enfant. Pour atteindre ces objectifs, nous avons choisi délibérément d’axer notre pédagogie en tenant compte de plusieurs points.

Notre école :

1. s’inspire de pratiques actives qui tendent à rendre l’élève autonome

2. tient compte des huit intelligences

3. éduque à la citoyenneté

4. tend à être en réel lien avec les parents et le village

5. est ouverte sur l’extérieur (la nature, le monde, l’actualité …)

6. tient compte du rythme d’apprentissage des élèves

1. Une école qui s’inspire des pratiques actives qui rendent l’élève autonome

Au niveau des pratiques pédagogiques, nous nous inspirons des pratiques de différents pédagogues comme Froebel, Freinet, Steiner, Montessori …

Dans notre école, nous faisons le choix d’utiliser ce que nous trouvons de meilleur dans chacune de ces pédagogies afin de les adapter et de les rendre cohérentes par rapport à la réalité de terrain, aux projets personnels des élèves et aux projets de l’école.

L’enseignant s’engage à mettre en place une pédagogie permettant l’acquisition des savoirs et savoir-faire de base traditionnels nécessaires pour suivre le cursus scolaire imposé par le décret mission et le Socle de compétences grâce aux différents outils que nous offrent les pédagogues du monde entier.

Voici une liste non exhaustive des axes de travail qui nous sont chers.

L’aide, l’entraide et le tutorat

Nous voulons que chaque élève puisse bénéficier des compétences de chacun. La relation coopérative est plus symétrique qu’elle ne le paraît : alors que l’un bénéficie d’informations dont il avait besoin, l’autre est amené à remobiliser ses connaissances pour les rendre accessibles à celui qui le sollicite.

Avant de transmettre un savoir, l’élève se retrouve dans l’obligation de produire des explications compréhensibles. Cela favorise également l’empathie dans le sens où il est obligé de se mettre à la place de celui qu’il aide s’il veut réellement lui permettre d’apprendre. De plus, cette coopération valorise l’image de soi et permet de prendre confiance en ses capacités intellectuelles, autant pour celui qui a aidé que pour celui qui a été le récepteur.

La gestion de l’espace

La classe ne se compose pas de plusieurs rangées de bancs, installés face au tableau noir. La classe se veut, aussi bien en maternelle qu’en primaire, un espace de rencontres plurielles. L’enseignant s’emploie à faire vivre une structure de classe visant à favoriser le travail de chacun inscrit dans une communauté d’échanges de savoirs. L’enjeu de cette structure est de permettre à la fois des travaux individuels, des échanges entre pairs sous forme de petits groupes évolutifs et des situations collectives de travail.

La gestion du temps scolaire

Les journées de classe tendent à proposer un équilibre entre des temps personnels favorisant la réalisation des tâches individuelles ou les situations d’entraide et des temps collectifs qui se veulent de véritables moments d’échanges de savoirs, de confrontations de représentations. Cet équilibre temps personnels / rencontres collectives évolue au fil de l’année scolaire.

2. Une école qui tient compte des huit intelligences

Prendre en compte les intelligences multiples afin d’ouvrir huit directions stimulant le potentiel de chacun.

Notre école essaiera de faire prendre conscience à l’élève qu’il a en lui huit boules d’énergie qu’il peut faire grossir, chacune correspondant à une de ces huit intelligences.

L’intelligence corporelle / kinesthésique

C’est la capacité à utiliser son corps et à s’exprimer par lui de façon précise et rigoureuse : toucher, manipuler, faire du sport, faire des activités manuelles, mais aussi du théâtre …

L’intelligence musicale / rythmique

C’est la capacité à être sensible aux sons, aux structures rythmiques et à la musique : chanter, jouer d’un instrument, battre la mesure, mais aussi aux accents d’une langue étrangère …

L’intelligence intrapersonnelle

C’est la capacité à avoir une bonne connaissance de soi : exploiter ses qualités, prendre en considération ses faiblesses, se fixer des objectifs …

L’intelligence interpersonnelle

C’est la capacité à comprendre les autres, mais aussi à interagir avec autrui de façon appropriée, s’intégrer, s’acclimater facilement, partager ses idées, coopérer …

L’intelligence verbale et linguistique

C’est la capacité à utiliser les mots sous toutes ses formes pour verbaliser et comprendre des idées : parler, écouter, lire, écrire, s’exprimer par des histoires, des jeux de mots …

L’intelligence visuelle / spatiale

C’est la capacité à percevoir et à créer des images mentales par référence aux aspects visuels et dimensionnels du monde : reconnaître et s’amuser avec les formes, les couleurs et les images, colorier, peindre, s’orienter facilement …

L’intelligence logico – mathématique

C’est la capacité à raisonner de façon logique pour calculer, ordonner, compter, résoudre des problèmes, mais aussi organiser, analyser, gérer son temps …

L’intelligence naturaliste

C’est la capacité à être sensible à la nature, au minéral et à tout le vivant aussi bien dans ses formes végétales qu’animales : observer, reconnaître, identifier et classer des animaux, des plantes des roches. Chercher à comprendre et à respecter la nature.

3. Une école qui éduque à la citoyenneté, à dialoguer, prendre des responsabilités

Dans l’optique de former des élèves citoyens, nous favorisons les échanges dialogiques et démocratiques, nous leur demandons de prendre et d’assumer des responsabilités, de trouver des solutions à ses propres conflits, de participer à des échanges de travail, d’organiser son travail, de communiquer vers l’extérieur …

Les cercles de paroles, notamment sous la forme de conseils de coopération, les discussions à visée philosophique sont mis à l’honneur.

Un cadre de respect et de sécurité

Nous nous voulons une école où règne un climat serein et positif pour que l’élève se sente sécurisé, motivé, valorisé et respecté.

Nous mettrons l’accent sur le respect de lois, de règles de vie et d’un code de conduite afin que chacun puisse évoluer dans un cadre sécurisé.

Le niveau des lois correspond à ce qui est immuable, qui ne peut pas être changé et qui est à la base de tout. Ces lois sont supérieures aux personnes, sans elles, rien n’est possible.

Le niveau des règles de vie, c’est celui du règlement. Les règles de vie disent ce qui est interdit, ce qui est autorisé et les sanctions que l’on encourt lorsque l’on enfreint ces interdits. Les règles de vie sont proposées, discutées et décidées en conseil de coopération et peuvent, à tout moment, faire l’objet d’une modification en fonction des réalités de terrain. Ces règles sont au service du vivre ensemble.

Le niveau des codes de conduites porte sur la politesse et s’intéresse à des questions plus pratiques : quelles sont les formules de politesse que l’on utilise ? Que fait-on quand on arrive en retard ? Peut-on mâcher du chewing-gum ?

Les règles de vie et le code de conduite n’ont de valeur éducative que s’ils font l’objet d’une construction avec les élèves, dans une optique de délimitation optimale entre ce qui est de l’ordre des libertés individuelles et ce qui concerne la vie collective.

La sanction vise à réhabiliter l’instance de la loi qui est garante du vivre ensemble. Si cette loi n’est pas réaffirmée nettement, on court le risque de voir le groupe se détériorer rapidement : anxiété, violence, régression. La sanction sera d’ordre de la réparation envers les personnes offensées et discutée avec l’élève lorsque c’est possible.

4. Une école en réel lien avec les parents et le village

Nous aimerions faire en sorte que les élèves connaissent leur village et la communauté qui l’habite. Nous aimerions que des liens se tissent et qu’un réel échange s’effectue avec les habitants du village.

L’histoire et la géographie du village nous semblent aussi un élément important à développer avec les élèves.

5. Une école ouverte sur l’extérieur (la nature, le monde, l’actualité …)

Être en contact avec le vivant, les éléments, les saisons, les lois de la nature constitue une priorité dans la vie d’un enfant. Il se construit avec les multiples sensations et les messages subtils que lui transmet l’environnement vivant dans lequel il évolue au quotidien. Cela favorise un développement physique et psychologique harmonieux, complet, qui contribue à bâtir un profond sentiment de sécurité.

Dans une société qui perd son sens, la nature, les êtres vivants, l’actualité, le rapport avec les autres aident l’élève à ancrer des principes fondamentaux qui le re-connectent en profondeur avec la vie.

6. Une école qui se soucie du rythme d’apprentissage des élèves

Nous pensons que rien ne devrait justifier les difficultés scolaires rencontrées par certains élèves à suivre le rythme pensé par un enseignant. Pour ce faire, plusieurs choses sont mises en place, comme par exemple :

– l’évaluation formative : l’enseignant favorise les évaluations formatrices, c’est-à-dire celles qui permettent des résultats d’évaluations, soit basées sur de la réussite, soit donnant des indications sur la nature des erreurs en vue de pouvoir les dépasser ;

– l’organisation de plans de travail : c’est une sorte de planification du travail sur la semaine, sur la quinzaine, qui permet à l’élève de planifier ses activités à partir de ce qu’il peut réaliser et de ce qu’il a à acquérir et maîtriser au cours de son cycle. L’enseignant valide la projection, suit, accompagne et oriente la réalisation, participe à l’évaluation globale du travail ;

– un test des savoirs et des savoir-faire lorsque l’élève se sent prêt. L’élève qui se sent prêt à être évalué en fait la demande. L’enseignant lui prépare un test qui permettra de jauger ses compétences. Une analyse du travail est effectuée ensuite entre l’élève et l’enseignant.